Défendons nos communes
Chacun d'entre nous a entendu ou lu récemment que la Cour des Comptes dénonçait la gestion des collectivités territoriales.
Or, force est de constater qu'elle la dénonce de manière inappropriée.
Le procès de mauvaise gestion financière collective n’est pas acceptable. On compte 500 000 élus locaux en France dont l'immense majorité est bénévole et 1,9 million d'agents territoriaux, dont plus de 70 % ont une rémunération inférieure à 1,2 SMIC. Ils contribuent à une gestion efficace, dynamique et optimisée de nos territoires.
Si les communes et leurs communautés entendent assumer leurs responsabilités en contribuant à la réduction du déficit de l’Etat, il est malhonnête de comparer le recours à l’emprunt par l’Etat et le recours à l’emprunt des collectivités locales.
Ces dernières ne sont en effet autorisées à emprunter que pour financer des investissements publics - contrairement à l’Etat qui emprunte pour faire face à un déséquilibre entre ses charges et ses ressources courantes -.
Par ailleurs, ces investissements contribuent au développement économique local et au développement des infrastructures publiques dont l’utilisation se prolonge dans le temps. Il est donc raisonnable de les financer par de l’emprunt, sur leur durée d’utilisation. -
Or, ce qui est implicitement demandé aux communes aujourd’hui dans le rapport de la Cour des Comptes serait de tailler dans les effectifs de leurs agents, réduisant ainsi les services à la population – état civil, pièces d’identité, services sociaux, personnel dans les écoles, périscolaire (!)… – et de réduire de façon tout aussi drastique leurs investissements, en renonçant à financer l’amélioration de l’accessibilité, l’entretien et la réfection des voiries endommagées par camions et intempéries, la mise aux normes des équipements, la rénovation thermique des bâtiments, les secours aux populations, etc.
Soyons responsables ... Soyons économes dans nos demandes auprès de nos communes ... Aidons-les par notre comportement à rester ce qu'elles sont : un service de proximité immédiate pour la conservation duquelle il faut se battre.
(source : communiqué de presse de l'AMF)